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Circuit de la rivière du Bono – Le Bono

  • Durée : 3h30
  • GPS : 47°38’16.076’’N 2°57’9.766’’O
  • Distance : 14 km
  • Départ : Parking du Pont rue Jean Jaurès
  • Difficulté : Moyen

Le départ de ce circuit de randonnée est accessible en bus
(arrêt à moins de 300 m)

Nom de la compagnie Numéro de la ligne Nom de l’arrêt de bus
Kicéo Image Le Bono Centre
+ d’informations sur le site de la compagnie.

DÉTAIL DU CIRCUIT

Au fond du Golfe du Morbihan en remontant la rivière d’Auray, Le Bono est un village qui a su préserver son authenticité autour de son port autrefois très actif. Ce circuit vous invite à longer le rivage par le GR®34 jusqu’au fond de la baie de Kerdréan puis cheminer par de beaux chemins creux et revenir par les anciens terre-pleins ostréicoles qui témoignent de l’intense activité ostréicole à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.

Balisage jaune PR© et rouge et blanc GR sur le sentier côtier

Départ : Parking du Pont rue Jean Jaurès

En sortant du parking, prendre la rue Jean Jaurès à droite. La suivre jusqu’au Tumulus. A partir de ce point, le circuit suit le GR®34.

A VOIR : Tumulus et Tombelles de Kernours Epoque néolithique

 

  1. Variante retour au bourg (Environ 4 km) : Après le Berly, emprunter le 1er chemin à gauche là où un banc est implanté

Ou continuer le sentier côtier le long de la Baie de Kerdéan.

 

  1. Au fond de l’anse, un platelage permet de franchir une zone humide. Quitter le sentier côtier et suivre à gauche une sente en sous-bois. Cheminer sur la petite route. Emprunter le chemin enherbé à gauche. Passer dans les villages du Menihy puis du Mané.

A VOIR : Ancienne Abbatiale de Kerdréan – privé

Le manoir de Kerdréan appelé aussi Abbatiale est une imposante demeure restaurée. Elle a été construite au XIIIème siècle pour la résidence d’été des Evêques de Vannes.

 

  1. Chemin à gauche : variante retour au bourg par le chemin des Chouans.

Ou à droite, le chemin rejoint à gauche la rue des Goélands.

 

  1. Tourner à gauche à la rue principale, rue Edouard Herriot jusqu’au passage piétons.

Traverser et continuer en face à travers l’espace vert.

 

  1. A Kervennec, suivre le sentier de gauche qui descend vers l’étang. Attention, il peut être glissant en période humide.

A VOIR  : Chapelle Notre Dame de Béquerel

Presqu’à égale distance des bourgs du Bono et de Plougoumelen, la chapelle de Béquerel, dans son îlot de verdure, domine l’étang de Kervilio. Son emplacement ne doit rien au hasard puisqu’elle est bâtie sur une source, située sous l’autel actuel, et qui alimente la fontaine de dévotion.

Comme beaucoup de chapelles du Morbihan, la construction de la première chapelle remonte au XVème siècle, période de paix et de prospérité après la Guerre de 100 ans (1453). De cette époque restent le chœur à chevet plat et le transept Nord ainsi que des sablières récemment mises en valeur. On y trouve des représentations d’animaux ou des personnages grotesques, une inscription datant une corniche ancienne de 1563 en chiffres romains et une superbe tête de barbu tirant la langue.

Remaniée au fil des siècles, la chapelle présente des éléments architecturaux de la Renaissance (contreforts ornés de fleurons, entablement au-dessus du portail ouest). La nef est agrandie et surélevée au XVIIème siècle, ce qui explique les différents niveaux entre la nef et le transept sud. Le clocher en granit est restauré au XIXème.

La chapelle de Béquerel a été classée à l’inventaire des Monuments historiques le 30 juin 1925.

Dédiée à la Vierge, elle a fait l’objet d’une grande dévotion en raison des vertus reconnues à l’eau de sa fontaine pour les maux de bouche. La petite histoire rapporte que cette source était également réputée pour les « mots » et les extinctions de voix frappant les femmes bavardes et médisantes envers le recteur. Sur le contrefort Nord Est, un singe masquant sa bouche avec une patte rappelle peut-être cette réputation…

Située sur la commune du Bono, la chapelle est néanmoins rattachée à la paroisse de Plougoumelen. Elle fait toujours l’objet d’un pardon le 15 août, jour de l’Assomption.

La croix en granit a été édifiée au XXème siècle en remplacement d’un calvaire en bois du XIXème siècle.

 

  1. Juste après la Chapelle, emprunter le sentier qui descend à gauche le long de l’étang.de Kervilio. Longer l’étang jusqu’au moulin.

A VOIR  :

Moulin de Kervilio –extérieur – propriété privée

Le moulin de Kervilio est un moulin à marée. Construit au XVème siècle (1456 précisément), il fonctionnait avec deux roues à aubes et trois meules. Il a été reconstruit au XIXème siècle et est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monument Historique depuis 1987. En Bretagne, les moulins à marée se trouvent sur deux territoires : l’estuaire de la Rance et le Golfe du Morbihan. Le littoral du Golfe du Morbihan bénéficie de conditions favorables à l’installation de moulin à marée. L’importante amplitude de ses marées assure le bon fonctionnement des moulins ; sa côte dentelée et ses petits estuaires offrent des sites d’implantation protégés des épisodes tempétueux16. On dénombre 8 moulins à marée encore visibles sur le Golfe du Morbihan.

  1. Dans le virage juste après le moulin, entrer dans le bois et à droite longer la rivière sur près de 3 km. C’est la plus belle partie du circuit qui offre une vue sur la Chapelle Ste Avoye sur Pluneret et le cimetière de bateaux.

 

  1. Au port, se diriger vers la place de la mairie. Remonter la rue Ferdinand Arnodin. Trouver le passage aménagé pour franchir la rue du Général de Gaulle jusqu’au parking.

 

 

Terre-pleins ostréicoles

Au XIXème siècle, la pêche et l’ostréiculture ont contribué à l’essor économique de la commune du Bono. Ce serait même dans ce recoin abrité du Golfe du Morbihan que serait née l’ostréiculture, qui fait passer de la simple cueillette à l’élevage des huîtres.

De mémoire de bonoviste, on a toujours dragué dans la rivière mais au XIXème siècle, on parle déjà de surexploitation et de déclin des bancs naturels d’huîtres plates.

 L’histoire de l’ostréiculture morbihannaise est marquée par des hommes qui n’ont de cesse d’innover et d’améliorer techniques et matériels. Grâce aux travaux du naturaliste Victor Coste sur la reproduction et le captage des huîtres, quelques pionniers vont, à partir de 1862, tenter de recueillir du naissain (larves d’huîtres) et d’en faire l’élevage. La rivière d’Auray est depuis considéré comme le berceau de l’huitre plate.

Après avoir testé différents supports en guise de collecteurs, le choix se porte sur les tuiles demi-rondes, enduites de chaux pour faciliter le décollage (ou détroquage) du naissain, puis assemblées en « bouquets » de 10 à 12 tuiles.

A partir de 1887, les bonovistes vont réaliser des travaux de titans : aménager des terre-pleins qui vont sculpter les berges de la rivière, construire des bassins de pierres à marée basse pour empêcher la perte des huîtres en cas de mauvais temps, et bâtir des cabanes de chantier pour mettre à l’abri matériels et ouvriers. Nombreuses sont les familles du Bono qui ont leur chantier où s’activent essentiellement les femmes, les enfants en âge d’aider et les retraités, les hommes étant embarqués à la pêche ou à la marine marchande.

L’activité connaît une période d’euphorie de 1930 à 1973.

A partir de 1974, suite aux deux épizooties qui ont touché l’huître plate, les ostréiculteurs se tournent vers l’élevage d‘huîtres creuses d’origine japonaise « Crassostrea gigas ». Mais l’épizootie de 1981 signe la fin de l’ostréiculture dans la rivière du Bono.

De cette activité florissante, il reste aujourd’hui comme témoins les terre-pleins, cabanes, amas de tuiles jalonnant les bords de la rivière.

Ouverture en 2024 d’Ostréapolis, centre d’interprétation délié à l’ostréiculture et aux produits de la mer sur Le Tour du Parc.

Lien : https://www.golfedumorbihan-vannesagglomeration.bzh/ostreapolis-le-centre-dinterpretation-dedie-lhuitre

Forban du Bono souvent dans le port

Petite mer intérieure, le Golfe du Morbihan n’en est pas pour autant facile à la navigation en raison du fort courant de la Jument et des zones peu profondes.

Les deux ports de pêche du Golfe du Morbihan, Séné et Le Bono, ont traditionnellement un type de bateaux : le Sinago à Séné et le Forban au Bono.

Le Forban est une chaloupe robuste non pontée à deux mâts, avec un foc, une misaine et une grande voile quadrangulaire. D’une marche supérieure au Sinago, il reste plus difficile à manœuvrer.

Le Forban est arrondi à l’arrière à la différence du Sinago pointu aux deux bouts. Sa carcasse est en chêne, les mâts en sapin et les voiles sont le plus souvent rougies à l’ocre ou à l’écorce de pin. L’équipage se compose de trois ou quatre hommes : le patron, les matelots et un mousse.

Le Forban était utilisé pour la pêche à la ligne puis au chalut pour attraper bars, lieus, harengs, rougets …

Dès la fin du XVIIIème siècle, l’installation d’un charpentier de marine va développer la construction de ces bateaux et favoriser le développement de la pêche au Bono. Au début du XXème siècle, on compte une centaine de forbans et plus de 400 marins, au point que le port ne suffit plus à les accueillir.

Aujourd’hui, la rivière du Bono abrite une réplique de ces forbans, construite en 1991 à Saint Goustan à Auray, baptisée « Notre Dame de Béquerel » et labellisée Bateau d’intérêt patrimonial (B.I.P).

Références :

Les Forbans et la pêche au Bono