Le courant de la Jument

11 janvier 2021
Au sud du golfe du Morbihan se faufile le deuxième courant le plus puissant d’Europe : le courant de la Jument. Situé entre l’île Berder et l’île de la Jument, il peut atteindre 9,1 nœuds au plus fort de la marée.
Le goulet de Port-Navalo, porte d’entrée du golfe du Morbihan
Entre Port-Navalo et Locmariaquer se trouve la porte d’entrée du golfe du Morbihan. L’embouchure du golfe ouvre sur une mer intérieure de 115 km2 parsemée d’une quarantaine d’îles et îlots.
La mer entre et sort par un étroit passage de 900 m de large : le goulet de Port-Navalo. Les embarcations qui s’y engouffrent doivent se méfier du courant de marée dont la vitesse peut atteindre près de 9 nœuds soit plus de 4 m par seconde.

La Jument, le deuxième courant le plus fort d’Europe
Une fois passé le goulet de Port-Navalo, les bateaux se faufilent à l’est entre plusieurs petites îles. C’est entre l’île Berder et l’île de la Jument qui précèdent l’île aux Moines que se trouve le plus fort courant de marée : le courant de la Jument. Il peut enregistrer une vitesse de 9,1 nœuds au plus fort de la marée.
Qu’est-ce qu’un courant de marée ?
Un courant de marée est un mouvement généré par l’effet de la marée. Il est caractérisé par l’importance des volumes d’eau qui entrent et sortent du golfe au cours d’une marée. Associés à l’étroitesse du goulet, les courants peuvent être par endroit très violents lors des plus grands coefficients de marée.
Consulter les horaires de marées de Port-Navalo
La vitesse en nœuds en navigation maritime
En navigation maritime, la vitesse s’exprime en nœud. L’unité de mesure équivaut à un mille marin par heure soit 1,852 km/h. Le courant de la Jument peut donc atteindre 16,85 km/h ou 4,68 m/s pour 9,1 nœuds.
Naviguer sur le courant de la Jument
Le courant de la Jument est très prisé des kayakistes ! Ces derniers cherchent à profiter au mieux de sa force motrice pour se déplacer et ils s’en servent en quelque sorte de tapis roulant ! Le golfe du Morbihan est un site rêvé pour les sportifs en kayak de mer qui peuvent ainsi surfer sur les courants de marée lorsque les conditions le permettent.



D’où vient le nom de courant de la Jument ?
On retrouve très souvent le cheval associé à l’élément marin. Dans la baie du Mont-Saint-Michel, il faut se méfier de « la mer qui remonte à la vitesse d’un cheval au galop » tandis qu’en Cornouaille une légende met en scène Morvarc’h, un cheval fantastique doué de la faculté de galoper sur les flots.
Plusieurs sites maritimes de Bretagne évoquent le cheval comme le phare de la Jument à Ouessant ou la pointe de Penmarc’h (tête de cheval) dans le Finistère.
L’origine remonte au moins à l’Antiquité puisque dans la mythologie grecque, Poséidon est le dieu des mers et des chevaux. Ses coursiers sont présentés dans les textes d’Homère comme des chevaux marins qui jaillissent de la mer en tirant le char de Poséidon.