Domaine de Kerlevenan

Il a été construit au cours des dernières années du XVIIIe siècle par le Marquis de Gouvello qui souhaitait faire revivre en Bretagne l’Italie qu’il connaissait et aimait particulièrement.
Il possédait un manoir breton en granit qui devait vraisemblablement être restauré : il en a récupéré les pierres pour en faire les fondations de sa nouvelle demeure.

Et c’est en 1784, à sa demande, que l’architecte d’origine normande Jacques François Jouanne commence la construction d’un nouvel édifice. Il privilégie la façade nord orientée vers le Golfe du Morbihan, ornant le toit d’une balustrade bordée de chéneaux de plomb. Pour les écuries situées à l’est, il adopte un plan courbe, et dispose plusieurs fabriques dans un jardin régulier étagé en terrasse, dont il ne reste aujourd’hui que le temple de l’Amour transformé en chapelle en 1870, et le pavillon chinois, très à la mode dans les jardins « anglo-chinois » de la fin du XVIIIe.

Interrompu par la Révolution, le chantier du château de Kerlevenan n’est réellement achevé qu’en 1827 par l’architecte parisien Auguste Caristie, pour le fils du propriétaire et son épouse, Thérèse Le Ray de Chaumont, fille de l’intendant des Invalides sous Louis XVI. Ce dernier, grand admirateur et ami de Benjamin Franklin, encouragea par son influence et sa fortune, la guerre d’indépendance aux États-Unis. 

Le parc, aujourd’hui site inscrit au titre des monuments historiques, est ouvert à la visite.