Portait de Rémi Jacob À 5 ans, son fils sait faire ses premiers nœuds et joue à poser des casiers. « Il dit déjà vouloir être marin pêcheur. » Comme son papa, Rémi. Et avant lui son grand-père Thierry, son arrière grand-père, son arrière-arrière grand-père… Partager sur Facebook Partager sur Twitter Accueil » Explorer » Rencontrer l’exceptionnel… » Rencontres de passionnés » Portait de Rémi Jacob Mer La pêche n’est pas un métier facile…. c’est un métier de passion À 5 ans, son fils sait faire ses premiers nœuds et joue à poser des casiers. « Il dit déjà vouloir être marin pêcheur. », comme son papa, Rémi, et avant lui son grand-père Thierry, son arrière grand-père, son arrière-arrière grand-père … Dans la famille Jacob, on pêche depuis des générations. Avant de s’inscrire dans la lignée, Rémi a d’abord pris le large. « J’ai travaillé sur des navires à passagers, un palangrier, des bateaux de transfert entre les plateformes pétrolières… », résume ce Sinagot de 38 ans. En 2017, après la naissance de sa fille aînée, il rentre à son port d’attache, Port-Anna, et reprend le caseyeur-fileyeur de son père. Le Bugale Ar Mor*, à bord duquel il perpétue la tradition de la pêche artisanale dans le Golfe du Morbihan. « Une pêche en petite quantité, débarquée tous les jours », qu’il vend essentiellement à la criée de Lorient. Au printemps, Rémi part à la morgate, espèce emblématique du golfe. À la fin de l’été, commence la saison de la crevette bouquet le long des côtes de la presqu’île de Rhuys. « Ma pêche préférée ! », confie t-il. « Parce qu’il faut la chercher : la crevette bouquet ne sort nager que dans une eau trouble où elle se sent à l’aise ». Pour la première fois l’été dernier, Rémi s’est diversifié avec le rouget, taquiné près d’Houat et Hoedic. « Je me suis rapproché des anciens, trop fiers de ressortir leur carte et de me donner leur coin. Au début, j’ai pris des sacrés bouillons, mais je me suis amélioré ! » Le rouget, qui se pêche au lever et au coucher du soleil, cela veut aussi dire partir toute une semaine et laisser son épouse, Frédérique, gérer seule les affaires familiales. Réveil entre 3 et 5h du matin, météo capricieuse, efforts physiques, certains retours bredouilles … « La pêche n’est pas un métier facile », insiste Rémi. Pour autant, ce Sinagot adore ses dimanches soirs et avoir la mer pour bureau. « C’est un métier de passion ! » *Enfant de la mer, en breton DÉCOUVREZ LES AUTRES PORTRAITS DE PASSIONNÉS… Mathieu Feurprier Portrait d’Éric Le Nevo Portrait de Fabrice Toledo